Le Premier ministre canadien Mark Carney a révélé ce jeudi que Stellantis avait assuré qu'elle maintiendrait sa production au Canada, malgré sa décision de déplacer la fabrication d'un de ses modèles aux États-Unis, et a ajouté qu'elle n'envisageait pas de riposter contre Washington pour ses nouveaux tarifs douaniers.

Lors d'une conférence de presse à Toronto, Carney a déclaré qu'Antonio Filosa, PDG de Stellantis, lui avait assuré que le constructeur automobile recherchait un nouveau modèle à produire dans son usine de la ville canadienne de Brampton.

Filosa aurait ajouté que la décision finale dépendra de l'issue des négociations commerciales entre le Canada et les États-Unis.

Mardi, Stellantis a annoncé qu'elle investirait 13 milliards de dollars pour augmenter sa production aux États-Unis. Le plan comprend le transfert de la production du Jeep Compass, actuellement fabriqué au Mexique mais qui devait être assemblé au Canada en 2027, vers l'Illinois.

Cette décision a suscité des protestations au Canada et confirme les projets du président américain Donald Trump de confisquer la production automobile à ses deux partenaires nord-américains.

Carney a également rejeté jeudi la demande de nombreux secteurs du pays d'imposer des tarifs de rétorsion aux États-Unis en réponse aux nouvelles taxes qu'ils ont imposées sur les importations canadiennes.

Le Premier ministre a justifié sa décision par le fait que les deux pays négocient actuellement des tarifs dans des secteurs tels que l'énergie, l'acier et l'aluminium.

« Il y a des moments pour répondre et des moments pour parler. Et maintenant, l'heure est aux conversations », a-t-il déclaré.

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