Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a assuré ce lundi qu’il suit de près les changements sur Twitter et l’impact qu’ils peuvent avoir, tout en considérant qu’il est nécessaire de réglementer les réseaux sociaux d’une certaine manière pour garantir qu’ils agissent de manière responsable. .
« Je crois que les plateformes de médias sociaux ont une responsabilité particulière pour préserver la liberté de la presse et, en même temps, prévenir les discours de haine et les formes d’extrémisme », a déclaré António Guterres, interrogé lors d’une conférence de presse sur l’évolution de Twitter depuis son acquisition par Elon Musk.
En ce sens, le diplomate portugais a pointé les récentes suspensions de certains journalistes sur Twitter et une prétendue augmentation des discours de haine, deux sujets sur lesquels l’ONU s’est inquiétée ces derniers jours.
Concernant la possibilité que Musk cesse de diriger l’entreprise, Guterres a assuré qu’il n’avait pas d’opinion particulière sur le responsable, mais qu’il était très intéressé par la manière dont la plateforme est gérée.
En ce sens, il laisse entendre qu’il n’a aucun intérêt à rencontrer l’homme d’affaires, mais ce qu’il considère comme essentiel, c’est que certaines règles soient établies pour les réseaux sociaux.
« Nous vivons dans une sorte de vide juridique dans lequel ces plateformes peuvent faire ce qu’elles veulent, communiquer ce qu’elles veulent et il n’y a pas de conséquences juridiques », a soutenu Guterres, qui a estimé qu’il devrait y avoir des réponses à différents niveaux.
Certains problèmes, a-t-il souligné, nécessitent une législation internationale, tandis que d’autres pourraient être résolus avec plus de dialogue et des « réglementations souples » et que d’autres dépendent davantage du « sens des responsabilités des opérateurs eux-mêmes ».
Entre-temps, lorsqu’on lui a demandé s’il envisageait de quitter ce réseau social sur lequel il compte plus de 2 millions de followers, le secrétaire général de l’ONU a déclaré qu’il se laisserait guider par sa « conscience » et a souligné que pour le moment, il pensait qu’il valait mieux maintenir son compte et continuer à l’utiliser.