Après le prononcé du secteur privé des énergies renouvelables contre l’accord de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) qui envisage des cycles combinés pour les énergies propres, plusieurs Organisations Non Gouvernementales (ONG) ont également alerté sur ses effets sur la transition énergétique au Mexique.

AC du Centre mexicain pour le droit de l’environnement (CEMDA), AC de Greenpeace Mexique ; Climate Initiative of Mexico AC (ICM) et Nuestro Futuro AC ont appelé l’exécutif à annuler l’accord approuvé par la Commission de régulation de l’énergie (CRE) le 24 mai 2023.

« Par cet accord, la CRE modifie la réglementation et les définitions de ce qui est considéré comme une énergie propre pour inclure dans cette catégorie les processus et les combustibles qui produisent des polluants, qui non seulement représentent des risques pour la santé de la population mexicaine, mais contribuent également au réchauffement climatique. », ont fait valoir les ONG.

Les organisations civiles ont listé une série d’effets que cet accord CRE implique :

  • Avec les changements proposés, le monde serait amené à croire que le Mexique augmente le pourcentage d’énergies renouvelables dans sa matrice énergétique alors qu’en réalité ce n’est pas le cas.
  • Ce nouvel accord n’ajoutera pas un seul mégawatt de capacité d’énergie renouvelable à la matrice électrique ni ne réduira une seule tonne de dioxyde de carbone en plus des mesures qui avaient déjà été envisagées pour progresser avec la réalisation des objectifs promis par le Mexique lors de la dernière FLIC.
  • Les mesures prises par la CRE dans cette affaire laissent une fois de plus le président du Mexique et le pays sous un très mauvais jour.

Les ONG ont indiqué qu’avec l’application de cet accord CRE qui permet de considérer en partie les centrales à cycle combiné comme une énergie propre, la transition énergétique dans le secteur de l’électricité au Mexique est encore ralentie.

« Cela viole le droit de l’homme à un environnement sain dans son aspect d’un climat sûr, habitable et durable, ainsi que divers droits fondamentaux tels que la santé, l’alimentation, l’eau, une vie digne. »

Les organisations civiles ont également demandé au président Andrés Manuel López Obrador de demander des éclaircissements et des informations supplémentaires aux équipes du ministère de l’Énergie, de la CFE et de la CRE.

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