La réforme de la loi fédérale sur le travail, qui augmente le nombre de jours de vacances minimum de 6 à 12 jours après une année travaillée, améliorera la productivité à moyen terme et ne sera pas un facteur déterminant pour que l’informalité monte en flèche au Mexique, a-t-il estimé ManpowerGroup .
« L’augmentation de la période de vacances aide le Mexique à se rapprocher des périodes de repos recommandées par les organisations internationales, c’est une avancée salutaire pour le bien-être et la productivité des travailleurs », a déclaré Alberto Alesi, directeur général de ManpowerGroup pour le Mexique, l’Amérique centrale et les Caraïbes.
Au niveau latino-américain, le Mexique était le pays avec la période de vacances la plus courte par la loi pour les employés, tandis que des pays comme le Brésil, le Panama et Cuba offrent cet avantage avec 30 jours continus. Avec cette modification, le pays est placé sur un pied d’égalité avec le Paraguay, avec 12 jours de vacances.
Le temps de pause est devenu un facteur important dans la gestion de la productivité des employés et la rétention des talents. Dans le sillage de la pandémie, 36% des salariés s’attendent à plus de jours de vacances, selon l’étude « The Great Realization » de ManpowerGroup.
« Pour connaître la corrélation spécifique qu’elle aura dans l’augmentation de la productivité, nous devrons voir provisoirement les résultats de cette réforme dans un an et demi, une fois que les entreprises auront trouvé leur dynamique de mise en œuvre et les indicateurs des réalisations des collaborateurs », a expliqué l’exécutif.
Il a souligné qu’il n’est pas possible d’affirmer que la réforme des vacances est un facteur déterminant de l’augmentation de l’informalité dans le pays.
« Il n’est pas possible d’affirmer qu’avoir plus de vacances conduira à une augmentation de l’informalité, il faudrait voir comment cette corrélation évolue à partir de janvier, surveiller le nombre d’employés inscrits à l’Institut mexicain de la sécurité sociale et voir si cela a eu un impact direct ou non dans la contractualisation formelle », détaille Alesi.
À son tour, la Confédération des chambres industrielles (Concamin) a reconnu la décision du Sénat de la République de procéder à des réformes de la loi fédérale sur le travail concernant les vacances.
Le patronat s’est référé spécifiquement à l’indication que ce seront les travailleurs qui décideront comment prendre leur période de vacances, ce qui a été convenu à la suite du dialogue entre le secteur privé et le pouvoir législatif.
Concamin a applaudi le travail que les chambres des députés et des sénateurs ont fait pour approuver la réforme et parvenir à des accords qui conviennent aux travailleurs et aux employeurs.