Le gouvernement du Mexique, par l’intermédiaire de l’Institut national des migrations (INM), a proposé ce mercredi à Ferromex, du Grupo México, l’installation de points de contrôle et le renforcement de la sécurité afin d’empêcher les migrants de monter à bord des trains de marchandises, ce qui présente un risque pour leur vies.

La proposition de l’INM intervient un jour après que la compagnie a annoncé la suspension temporaire des voyages de 60 trains de marchandises vers le nord du pays en raison de l’augmentation du nombre de migrants qui utilisent ce moyen clandestinement, avec pour conséquence des risques de blessures ou de mort.

Dans un communiqué, l’INM, dépendant du ministère de l’Intérieur, a indiqué avoir proposé à l’entreprise Ferromex « de renforcer la coordination des actions et des stratégies visant à empêcher les migrants de mettre leur vie en danger ».

Il a rappelé que dans le cadre de l’accord signé entre l’INM et Ferromex en mars dernier « il était proposé à l’entreprise d’installer des points de vérification dans des endroits tels que Huehuetoca, dans l’État de Mexico ; Hidalgo, Querétaro, Guanajuato, Aguascalientes, Nuevo León, Durango et Chihuahua.

Ce qui précède, après que jusqu’à présent en septembre, « un flux migratoire allant jusqu’à 3 000 personnes a été enregistré, qui sont montées à bord du train de manière irrégulière avec l’intention d’atteindre la frontière nord du Mexique ».

Pour « éviter des accidents » tels que les mutilations que subissent les migrants lorsqu’ils voyagent à l’arrière du train et tombent sur les voies ou même « perdent la vie », l’INM a proposé d’incorporer « davantage d’agents d’immigration » sur le parcours du train et a demandé au Ferromex l’entreprise pour « augmenter sa sécurité privée » qui voyage dans l’équipage.

La Migration du Mexique a annoncé qu’elle rencontrerait vendredi prochain l’entreprise Ferromex, un rendez-vous auquel participeront les ministères des Affaires étrangères (SRE), de la Défense nationale (Sedena), de la Sécurité et de la Protection des citoyens (SSPC) et de l’Intérieur (Segob). , en plus de la Garde nationale (GN) et des représentants des douanes et de la protection des frontières (CBP) des États-Unis.

Ce mercredi, Ferromex a déclaré qu’après l’arrêt temporaire du trafic des trains de marchandises, elle avait mis en place « un contrôle continu de la présence de migrants sur les itinéraires touchés par ce problème social ».

Ce jour-là également, l’Association des chemins de fer mexicains (AMF) a exprimé son inquiétude « face à la situation critique découlant de l’augmentation significative du nombre de migrants en route vers le nord du pays, qui assument un grave risque pour leur intégrité et leur vie lorsqu’ils utiliser des trains de marchandises. » pour transporter. »

Dans un communiqué, l’AMF affirme que le volume du fret ferroviaire « se remet à peine des effets de la crise provoquée par la pandémie » et des produits agricoles, des intrants sidérurgiques, de la production de ciment et d’automobiles, ainsi que de la distribution de fret en général. sera affectée si cette crise migratoire n’est pas résolue le plus rapidement possible. »

Ce mercredi, lors de sa conférence quotidienne, le président mexicain, Andrés Manuel López Obrador, a mis en cause la société Ferromex pour avoir suspendu 60 trains de marchandises vers le nord du pays en raison de la présence de plus de 4 000 migrants sur les voies ou dans les voitures en pleine une nouvelle vague de migration.

Ferromex fait partie du Grupo México du magnat Germán Larrea, connu comme le deuxième Mexicain le plus riche et avec qui López Obrador a eu des désaccords dans le passé.

Cette décision intervient dans un contexte de rebond du flux migratoire à travers le Mexique après la baisse initiale qui a provoqué l’expiration du titre 42 des États-Unis, comme l’a reconnu López Obrador le mois dernier.

Avec les informations de l’EFE

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