La sécurité du Boeing 737 Max est une nouvelle fois sous le feu des projecteurs de l’industrie aéronautique après qu’un modèle réduit d’avion Alaska Airlines Max 9 a perdu ce week-end une partie du fuselage en plein vol.

Les Boeing 737 Max 9 qui opèrent dans l’Union européenne ont une configuration différente de celle de l’appareil qui a effectué un atterrissage d’urgence samedi avec 177 passagers à bord, donc aucun avion n’a été immobilisé sur le territoire communautaire, tandis qu’aux États-Unis, 171 avions le seront. ne repartira pas tant que les causes de ce qui s’est produit n’auront pas été étudiées.

L’avion d’Alaska Airlines victime de l’incident a perdu à près de 5 000 mètres au-dessus du niveau de la mer le panneau avec lequel avait été scellé un trou destiné à abriter une porte de secours supplémentaire, une mesure courante sur les avions qui effectuent des voyages à faible densité de passagers.

Aucun des avions opérant en Europe ne possède cette caractéristique, ils n’ont donc pas été concernés par la directive d’urgence émise par la Federal Aviation Administration (FAA) des États-Unis et adoptée par l’Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne ( EASA, pour son acronyme en anglais).

En mars 2018, Boeing a livré le premier 737 Max 9, un avion conçu pour accueillir jusqu’à 220 passagers qui permet aux compagnies aériennes d’installer trois rangées de sièges supplémentaires par rapport au Max 8 et de « maximiser la rentabilité » de leurs vols, comme décrit. à l’époque, la multinationale américaine.

Le modèle fait partie de la dernière génération de l’une des familles d’avions monocouloirs les plus utilisées au monde, conçue pour réduire la consommation de carburant jusqu’à 20 % et les coûts de maintenance jusqu’à 14 % pour les compagnies aériennes.

Le Max 9 a une portée maximale de 6 110 kilomètres et mesure 42 mètres de long, soit deux mètres et demi de plus que le modèle Max 8.

Il y a 215 Boeing 737 Max 9 en service dans le monde, dont 79 appartiennent à United Airlines et 65 à Alaska Airlines, selon les données fournies à EFE par le cabinet d’analyse Cirium. Parmi les compagnies qui disposent également de ce modèle dans leurs flottes figurent la panaméenne Copa Airlines, la mexicaine Aeroméxico, Iceland Air, Turkish Airlines et FlyDubai.

76 autres Max 9 sont en attente de livraison, tandis qu’à titre de comparaison, 1 039 Boeing 737 Max 8 sont actuellement en service et 163 autres ont été achetés.

Ce dernier incident a une nouvelle fois mis sous le feu des projecteurs la famille d’avions 737 Max, immobilisés depuis 2019 dans des dizaines de pays pendant près de deux ans après deux accidents impliquant un Boeing 737 Max 8 dans lesquels 346 personnes sont mortes en Indonésie et en Ethiopie.

Dans les deux cas, il a été déterminé que logiciel Le système de commandes de vol a généré des informations erronées et a mis l’avion en position de descente, malgré les efforts des pilotes pour inverser cette instruction.

Il y a à peine deux semaines, les Boeing 737 étaient de nouveau sur le devant de la scène, après que la multinationale américaine a demandé aux compagnies aériennes d’inspecter leurs avions à la recherche d’une éventuelle vis desserrée dans le système de contrôle.

Dans le cas de l’incident de ce week-end, dans lequel il n’y a pas eu de blessés graves, c’est le National Transportation Safety Board des États-Unis qui dirigera les enquêtes, qui dans ces cas comprennent généralement des inspections de la conception, de la fabrication et de la maintenance de l’avion.

Les techniciens analyseront le panneau scellé du côté opposé à celui qui a explosé pour tenter de déterminer la cause de la panne, ainsi que le système de pressurisation de la cabine, selon l’organisme de sécurité.

Les incidents aériens amènent aussi généralement les autorités à évaluer les conditions météorologiques au moment où l’événement s’est produit, ainsi que les décisions prises par le contrôle de la circulation, les pilotes et l’équipage de l’avion impliqué, dans le but d’en tirer des leçons utiles pour les événements futurs.

Avec les informations de l’EFE

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