Investir dans le logement ou l’immobilier est un conseil qui s’applique aux bons moments et plus souvent, à ceux qui s’annoncent complexes. « Lorsqu’un pays entre en récession, les investisseurs ont tendance à rechercher des actifs beaucoup plus sûrs et l’immobilier a tendance à être un actif trop sûr », dit-il.
La forte inflation mondiale qui a déclenché la guerre entre la Russie et l’Ukraine et les ravages des distorsions des chaînes d’approvisionnement à la suite de la pandémie ont motivé des ajustements des taux de référence par les banques centrales de divers pays. Récemment, la Banque du Mexique, conformément aux ajustements de la Réserve fédérale des États-Unis, a augmenté le taux d’intérêt de 75 points de base pour le placer à 9,25 % et les analystes s’attendent à ce qu’il clôture l’année en chiffres à deux chiffres.
Les hausses de taux visent à réduire la demande et, avec elle, les prix élevés ; une mesure dont la banque centrale américaine est consciente et qui peut générer du chômage et de la récession.
Dans une interview au , l’homme d’affaires immobilier a mentionné que la récession « évidente » pousse les gens à se tourner vers le secteur immobilier comme refuge pour leur capital. « Oui il y aura une augmentation (du coût du crédit) mais aussi un bénéfice pour les personnes qui achètent en ce moment », reconnaît-il.
Les experts de la BBVA s’attendent à une politique monétaire « encore plus stricte », du moins jusqu’à ce que les hausses inflationnistes soient contenues. Banxico prévoit que l’inflation baissera à partir du premier trimestre 2023 et que vers la fin de cette année-là, elle convergera vers la fourchette de prévision de 3% +/- 1 point de pourcentage, proposée par la banque centrale.
Dans le rapport sur la Situation immobilière au Mexique du premier semestre 2022, les experts de la BBVA estiment que le taux du crédit immobilier subira peu d’évolutions au cours de cette année et que « la probabilité qu’il baisse » est nulle.
Pour Federico Cerdas, la demande constante de logements dans certains segments et la croissance démographique sont des facteurs qui favorisent la stabilité du secteur immobilier malgré les conditions actuelles que traverse le pays.
Selon une étude développée par le Massachusetts Institute of Technology (MIT), le Mexique a besoin de 800 000 foyers par an pour combler l’écart de près de 16 millions de foyers au cours des 20 prochaines années.
Le dirigeant de Skyhaus calcule que le manque d’offre entraînera une hausse des prix des logements dans les cinq prochaines années, ce qui ouvre la porte à des investisseurs potentiels. « Quiconque achète aujourd’hui, dans les 24 ou 36 prochains mois, aura un bénéfice certain en 2025, 2026 (…) C’est toujours un bon moment pour acheter une maison. J’ai des développements que j’ai finis en 2013-2014 que j’ai vendus pour 4 millions et maintenant ils sont à 7 (millions) », raconte-t-il.
« C’est toujours un bon moment (pour acheter une maison) mais maintenant, plus précisément, vous pourrez voir cette valeur ajoutée avec une plus grande intensité parce qu’il y a cette pression : le manque de nouveaux logements, l’inflation des matériaux et l’augmentation de prix du crédit », a-t-il souligné.