Le directeur général de Tesla, Elon Musk, doit prendre la parole cette semaine pour défendre son package salarial de 56 milliards de dollars face aux accusations des actionnaires selon lesquelles il a été truqué pour des cibles faciles et que les investisseurs ont été induits en erreur en le faisant passer.
Un actionnaire de Tesla espère prouver au cours du procès de cinq jours que Musk a utilisé sa domination sur le conseil d’administration du constructeur automobile pour dicter les termes du package 2018, qui ne l’oblige même pas à travailler à plein temps chez Tesla.
L’actionnaire, Richard Tornetta, a demandé au tribunal de Wilmington, Delaware, d’annuler le package salarial, qui est six fois supérieur aux salaires des 200 meilleurs PDG combinés en 2021, selon Amit Batish d’Equilar.
Musk et les directeurs de Tesla, qui sont également accusés, ont nié les allégations. Ils ont fait valoir que le package salarial avait fait ce qu’il était censé faire : s’assurer que l’homme d’affaires guidait Tesla avec succès à travers une période critique qui avait permis à l’action de se multiplier par 10.
Musk, la personne la plus riche du monde, pourrait témoigner mardi, selon un dossier judiciaire.
L’affaire sera tranchée par la chancelière Kathaleen McCormick du Delaware Chancery Court. Elle a supervisé le différend juridique entre Twitter Inc et Musk qui s’est terminé avec son achat de la plateforme de médias sociaux pour 44 milliards de dollars le mois dernier.
Le procès des actionnaires de Tesla fait valoir que le package salarial aurait dû obliger Musk à travailler à temps plein chez Tesla. Les actionnaires de la société craignent que Musk ne soit distrait par Twitter, qui a averti qu’il pourrait ne pas survivre à un ralentissement économique.
Une décision devrait être prise environ trois mois après le procès et pourrait faire l’objet d’un appel devant la Cour suprême du Delaware.