Le Fonds monétaire international (FMI) a calculé mardi que les tensions géopolitiques mondiales croissantes auront un impact direct sur la production mondiale, qui diminuera d'un demi-point en 2026 en raison des hausses de droits de douane entre les blocs et de l'incertitude de la future politique commerciale.

Lors d'une conférence de presse, l'économiste en chef du FMI, Pierre-Olivier Gourinchas, a expliqué que la fragmentation géoéconomique croissante, les tensions commerciales entre les pays, les mesures visant à perturber le commerce et les investissements qui en découlent « vont déprimer l'investissement, l'activité économique et la consommation ».

Le FMI a publié mardi ses dernières perspectives économiques (son rapport WEO) et a maintenu ses prévisions de croissance de l'économie mondiale à 3,2% pour cette année, tout en réduisant d'un dixième celles pour 2025 (également à 3,2%), d'un coup. lorsque les risques peuvent réduire ces prévisions à la baisse.

L'un de ces risques est lié aux tensions géopolitiques résultant des guerres au Moyen-Orient et en Ukraine mais aussi aux conflits commerciaux entre blocs.

Les marchés émergents connaîtront une croissance de 4,2% entre 2024 et 2025, selon le FMI

Ainsi, a souligné Gourinchas, il existe « une couche associée qui vient de l’incertitude croissante liée à la future politique commerciale » et une autre associée à « l’augmentation des tarifs douaniers entre les différents blocs, qui perturbera les échanges, affectera incorrectement les ressources et affectera l’économie ». activité. »

« Lorsque l’on combine ces deux facteurs, on constate un impact sur la production mondiale de l’ordre de 0,5 % des niveaux de production en 2026, il s’agit donc d’un effet assez considérable à la fois de l’augmentation des tarifs douaniers entre les pays et de l’incertitude accrue en termes de de la politique commerciale », a-t-il déclaré.

Le rapport WEO a été présenté dans le cadre des réunions annuelles que tiennent cette semaine le FMI et la Banque mondiale et il indique que les économies avancées connaîtront une croissance de seulement 1,8% cette année (un dixième de plus que prévu en juillet), le même chiffre que l'année prochaine.

Quant aux marchés émergents et en développement, ils connaîtront une croissance de 4,2% cette année (chiffre inchangé) et l'année prochaine (un dixième de moins que prévu).

Avec les informations de l'EFE

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